Lors du week-end de la fête du travail de cette année, Nicolas Dickey, l'un de nos fiers ambassadeurs, et 19 autres cyclistes notables se sont lancés dans une randonnée de 285 km de Montréal à Québec pour la 3e édition de l'événement cycliste Rouler Sur Le Tabou. Nous avons eu l'occasion de parler avec Nicolas de cette incroyable cause dédiée à la prévention du suicide.
Comment Rouler Sur Le Tabou a commencé
Le Rouler Sur Le Tabou, ou « Rouler sur le Tabou », épreuve cycliste lancée en 2018 par le meilleur ami de Nicolas, Frederick Besner, qu'il connaît depuis le lycée. Nicolas nous raconte qu'au lycée, Frederick « était choisi par ses camarades, dans le cadre de notre programme scolaire appeléEntraide, pour jouer un rôle de confident pour ses camarades de classe. Dans le cadre de ce programme, les étudiants choisis bénéficieraient de formations et de retraites autour de la santé mentale. Par conséquent, il a toujours été conscient des problèmes liés à la santé mentale et était plus équipé que la moyenne en ressources si quelqu’un avait besoin d’aide ». Frederick partage également un amour pour le cyclisme et est un cycliste passionné depuis 4 à 5 ans.
Fort de ses connaissances et de son amour du cyclisme, parallèlement au besoin croissant de soutien et de ressources dans notre société pour lutter contre la santé mentale, Frederick a eu l'idée de créer un événement autour de la prévention du suicide. C'est ainsi qu'est né Rouler Sur Le Tabou. Cet événement cycliste vise à sensibiliser à la prévention du suicide en parcourant 285 km à vélo de Montréal à Québec en une journée.
Crédits photos : Charles Trudeau
Depuis, Rouler Sur Le Tabou a organisé avec succès 3 courses (ou comme ils l'appellent « éditions ») et a contribué à collecter des fonds pour leAssociation Québécoise de prévention du suicide (AQPS). À chaque édition, un certain objectif est fixé et bien sûr, Nicolas partage comment ils ont dépassé leur objectif chaque année et comment « cela montre beaucoup, surtout la première année car cela montre que c'était une cause qui parle pour les autres ». L'argent récolté grâce à cette cause a aidé l'AQPS dans sa mission de prévention du suicide à travers des campagnes, de la publicité ou la mise en œuvre de programmes comme un système de chat où les gens peuvent facilement recourir s'ils ont besoin de soutien. En plus de collecter des fonds, Nicolas partage également avec passion comment :
« Rouler Sur Le Tabou est destiné à briser le tabou ; pour faire parler les gens. Plus les gens parlent, moins la santé mentale devient taboue et plus il est facile de demander de l’aide. C'est ce que nous voulons faire et les fonds que nous avons collectés démontrent à quel point il s'agit d'une question qui parle à la communauté. »
La 3ème édition de Rouler Sur Le Tabou
Crédits photos : Charles Trudeau
La 3ème édition de Rouler Sur Le Tabou a eu lieu le 4 septembre 2021. C'est aussi la troisième édition de Nicolas participant ! Lors de la première édition en 2018, il a participé comme bénévole pour soutenir fièrement son meilleur ami. Dès le début, lorsque Frédéric lui a tendu la main, pour Nicolas, « ça a été un instant oui ! J’ai toujours aimé m’impliquer pour aider les gens ». Il mentionne également que cette cause lui a été très personnelle puisqu'il avait perdu un de ses bons amis par suicide en 2017. Entre-temps, lors des deuxième et troisième éditions, Nicolas a participé comme cycliste. Il raconte à quel point il a été tellement inspiré par les cyclistes de la première édition qu'il a senti qu'il devait rouler l'année suivante. En fait, c’est en 2019 qu’il est tombé amoureux du cyclisme et « d’un point de vue sportif, 285 km à vélo était un bon défi pour un nouveau venu dans le sport, mais c’était un défi émotionnel encore plus grand à surmonter. Je suis plus que fier de l'avoir terminé".
Lors de l'édition de cette année de Rouler Sur Le Tabou (la 3e édition), l'équipe voulait vraiment voir grand et avait donc pour objectif de récolter 15 000 $. En plus de leurs partenariats avec Rise Kombucha, Oberson Boutique et Cubo Inc, ils ont réussi pour récolter plus de 25 000$! Nicolas exprime combien « toute l'équipe et la communauté sont immensément bénies que Rouler Sur Le Tabou continue de parler à toujours plus de gens ».
Défis rencontrés lors de la 3e édition
Nicolas, Frédéric et 18 compagnons cyclistes, répartis en deux pelotons, ont réussi à parcourir les 285 km en 11 heures et 15 minutes au total avec 8 heures et 50 minutes de déplacement. Vous pouvez consulter leur trajet ci-dessous :
Crédits photos : Nicolas Dickey
Pendant le trajet, Nicolas a dû surmonter des défis physiques et mentaux. Physiquement, il a commencé l'épreuve avec des douleurs au genou qui sont apparues pour la première fois au début de la saison, lors de son entraînement pour l'événement. De plus, il raconte que pendant le trajet, « il y avait un vent de face, donc nous étions contre le vent pendant une grande partie du trajet ». Même s'il avait du ruban athlétique sur son genou pour éviter la douleur, à peine à mi-chemin après leur pause déjeuner à Yamachiche, où il a pu manger, s'étirer, s'hydrater encore plus et masser ses muscles, Nicolas s'est dit là-bas. [il y avait] 2 options ; 1) Je dépose ou 2) me préparer mentalement et accepter le fait que ça va faire mal jusqu'au Québec ».
En plus des défis physiques persistants, il a également dû faire face à des défis mentaux. Il raconte comment il pensait au défunt ami proche de ses parents, qu'ils s'étaient suicidés un an auparavant, en plus de son défunt ami, et à la volonté émotionnelle de terminer le voyage.
Surmonter ses défis
Heureusement, Nicolas a eu le soutien de ses camarades cyclistes tout au long du parcours. Il mentionne que « mes collègues cyclistes ont également joué un rôle important en m'aidant à surmonter les défis rencontrés pendant le trajet ». De plus, avoir eu le courage de demander de l'aide à ses coéquipiers en parlant ouvertement des défis auxquels il était confronté incarnait parfaitement ce qu'était Rouler Sur Le Tabou. Grâce à cela, en équipe, ils ont pu surmonter les défis rencontrés.
Alors que Nicolas était à cheval entre les deux options : arrêter le vélo ou se dépasser pour atteindre Québec, il a jeté un coup d'œil sur les poignées de son vélo qu'il avait scotchées avec du ruban adhésif rose. Il explique comment son défunt ami « a toujours aimé le rose et c'est pourquoi, en son honneur, mon bartape est rose depuis ma première édition. Ajouter ses initiales et « 67 », son numéro de maillot de sport préféré, était un réflexe car il était passionné de sport. C’est devenu le symbole d’une des principales raisons pour lesquelles je roule. Ça a aussi ses avantages, j’adore le rose moi-même, c’est cool sur mon vélo et les gens me reconnaissent plus facilement lorsque nous nous retrouvons pour des balades en groupe. Je peux le remercier pour ça ! Après avoir été coincé entre des carrefours à cause de la douleur, cela m'a servi de bon rappel ;
« J'ai baissé les yeux, j'ai vu le rose, j'ai vu ses initiales, j'ai vu son numéro et j'ai réalisé qu'il n'y avait en fait qu'une seule option. Certaines personnes ont souffert ou souffrent bien plus que moi en ce moment, il n’y a donc pas d’autre choix que d’en finir. À partir de là, j'ai oublié la douleur jusqu'à ce que je descende du vélo à Québec. »
- Nicolas Dickey
Points à retenir de l'événement
Dans l'ensemble, malgré les défis auxquels Nicolas a été confronté lors de la planification et du déroulement de l'événement, il nous dit qu'il voulait s'y lancer et s'amuser. Ayant consacré beaucoup de temps et de dévouement à l'organisation de l'événement, il est très reconnaissant envers ceux qui ont participé et fait des dons. Il partage également comment la 3e édition lui a rappelé l'équilibre et la modération, notamment en matière d'entraînement, et l'importance de donner la priorité à la santé mentale.
Nicolas termine par un rappel ;
« Rouler Sur Le Tabou, c'est faire parler les gens. J'encourage toujours les gens à entamer une discussion à ce sujet, car le simple fait de parler de santé mentale ouvre vraiment les yeux sur la manière dont elle affecte tout le monde. À partir de là, vous verrez que nous ne sommes pas seuls et cela en soi est réconfortant et montre qu’en parler ouvertement ne peut qu’aider. »
-Nicolas Dickey
Crédits photos : Charles Trudeau
Näak félicite Nicolas, Frederick, tous les participants et bénévoles pour une 3ème édition réussie de Rouler Sur Le Tabou. Nous espérons continuer à soutenir Nicolas tout au long de ses futures balades, notamment avec< span style="font-weight: 400;">Barres ULTRA Energy banane et chocolat de Näak (sa préférée !). Enfin, nous espérons que notre communauté s'inspirera du dévouement de l'équipe de Rouler Sur Le Tabou et se joindra à nous pour maintenir la conversation sur la santé mentale et briser ce tabou !
Nous exprimons avec tendresse notre gratitude aux cyclistes et bénévoles suivants pour avoir rendu possible la 3e édition de Rouler Sur Le Tabou :
Pelotons |
Bénévoles |
Frédérick Besner Étienne Léger Mathieu Courchesne Mathieu Babin Nicolas Dickey Sébastien Dupuis David Domingues Samuel Proulx Fanny Brosseau Vincent Authier Martin Parker |
Charlie Maude Michel Alexis Belleville Catherine Gobeil Isabelle Couturier Julie Fortin Frédéric Dickey |
Alexandra Oberson Louis-François Marcotte David Durocher Steve Gardner Charles Trudeau Jacob Guilbault Adrienne Poitras Sandrine David Marie-Pier Croteau |
Sabrina Martel Gabriel Valiquette Richard Gosselin |
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