Julie Gadreau a attendu deux longues années pour faire son premier IRONMAN à Tremblant. L'année dernière, une fracture fémorale trois semaines avant sa course l'a contrainte à abandonner. Après avoir passé deux mois avec des béquilles, et après une nouvelle fracture de stress liée à l'alimentation en avril, Julie a enfin réussi son pari. Le 21 août 2016, elle a nagé pendant 3,8 km, fait 180 km à vélo et couru 42,2 km en 12:14:18 ; terminant à la 11ème position dans sa catégorie d'âge (40-44 ans). Un bel exemple de combativité et d'abnégation. Julie nous parle de sa course.

Näak : Comment espériez-vous que votre premier IRONMAN se déroule ?

J'étais confiant parce que j'avais beaucoup de pratique en natation et en cyclisme. J'avais cependant quelques doutes concernant la partie course à pied de la course. Même si au départ c'était ma force, j'appréhendais le marathon. L'année dernière, j'ai souffert d'une fracture de fatigue au fémur, ce qui m'a empêché de m'entraîner comme je le souhaitais. J'ai consulté un médecin qui m'a dit qu'il s'agissait d'une blessure grave, et que j'avais une fragilité au niveau osseux.

Malgré un retour progressif à l'entraînement, je me suis encore blessé en avril dernier ; une autre fracture de stress mais au pied cette fois. J'ai dû arrêter de courir pendant 8 semaines et j'ai dû éliminer les entraînements fractionnés et la course de longue distance. Ma dernière longue course avant l'IRONMAN à Tremblant n'était que de 13 km.

C'était donc pour moi une inconnue après le 13ème km de course. Cependant, mon entraîneur Bart m'avait donné de plus gros volumes de natation et de vélo pour compenser mon manque d'entraînement en course à pied. Selon lui, le marathon allait se passer bien, et finalement il avait raison !

Näak : Comment s'est passée ta course ?

La partie natation était vert chaotique. Il y avait beaucoup de vagues et de vent, surtout au retour. Je suis sensible et j'ai le mal de mer, donc cette partie n'était pas amusante ! J'étais content d'avoir pris un Gravol par précaution avant la course. Je pense honnêtement que cela m'a aidé. J'étais très excité de sortir de l'eau étant donné les conditions. Je savais que je n'atteindrais pas mon objectif de natation de 1:10. Au final, j'ai terminé la partie natation de la course en 1:18. Il y a eu 50 personnes qui ont abandonné pendant la partie natation de la course, donc je suis content d'avoir terminé.

Pour le cyclisme, les 30 premières minutes de cette portion de course ont été sèches. Pour le reste, nous roulions sous un flot de pluie et de vent. Je ne vous mentirai pas, rouler sous la pluie n'était pas très agréable ! J'avais déjà fait quelques longues balades sous la pluie donc j'étais préparé. Ce sont des facteurs que vous ne pouvez pas contrôler et que vous devez accepter. J'ai mis un sourire sur mon visage et je me suis rappelé que c'était le jour de mon IRONMAN que j'avais attendu avec enthousiasme depuis si longtemps. Pluie ou pas pluie, je devais sourire !

La partie course à pied de la course s'est bien déroulée. J'ai maintenu un bon rythme tout au long. Après le 24ème km, j'ai commencé à avoir du mal, car je ressentais une douleur inattendue au tendon d'Achille. Je n'avais jamais ressenti de douleur dans cette zone par le passé. J'ai également dû m'arrêter en urgence quelques fois pour aller aux toilettes, ce qui était également inattendu ! Mais, après le 35ème km juste au bout du Petit Train du Nord, quand tu sais que tu rentres chez toi et que tes amis t'attendent... c'est un sentiment d'euphorie incroyable. Vous vous accrochez à cette adrénaline qui vous guide jusqu'à la ligne d'arrivée. C'est un très grand moment à vivre !

Näak : Quelles leçons avez-vous tirées de votre premier IRONMAN ?

La leçon que j'ai tirée de cette expérience est d'être à l'écoute de soi-même, et de respecter son corps et ses limites. Après ma blessure l'année dernière, j'ai dû vraiment écouter mes signes de fatigue afin de minimiser mes risques de blessure. Dans le passé, je n’écoutais pas vraiment mes signes de fatigue. C'était une erreur. Cette année, je me reposais quand j'étais vraiment fatigué et je n'hésitais pas à reprendre l'entraînement quand j'en ressentais le besoin.

Näak : Si vous deviez donner un conseil à ceux qui rêvent de participer à une course IRONMAN, quel serait-il ?

Ne doutez pas de vous et de votre capacité à surmonter un tel défi. Lorsque les humains sont passionnés par ce qu’ils entreprennent, ils peuvent accomplir de grandes choses. Nous pouvons tous y parvenir si nous y mettons tout notre cœur, notre temps et notre énergie… Tout en respectant nos limites. Cela peut prendre plus de temps, tout comme pour moi, mais nous pouvons y arriver si nous gardons notre objectif en vue.

Näak : Quels sont vos objectifs pour l'année prochaine ?

Je suis déjà inscrit au demi IRONMAN de Tremblant. J'hésite encore entre faire un autre IRONMAN, celui de Lake Placid, ou le demi IRONMAN de Lake Placid. Je pense qu'une année de repos partiel pourrait me faire du bien aussi. Je vais y réfléchir dans les prochaines semaines. J'ai besoin d'avoir des objectifs et des buts à surmonter pour être heureux. Il y aura donc certainement d’autres défis l’année prochaine !

Merci à l'équipeNäak pour votre soutien ! Vos barres m'ont accompagné pendant la course ! Ils m'ont fourni la qualité de carburant la plus efficace pour les sports d'endurance et d'ultra intensité. Par ici pour découvrir et acheter les produits Näak pour être bien prêt à relever n’importe quel défi.

Julie Gadreau est membre du club de Triathlon Les Poulets de Montréal et de Bart Coaching (dont l'entraîneur en chef est un ambassadeur Näak).